Le Café des Fédérations est un bouchon lyonnais que l’on ne présente plus, fort de son histoire et de la qualité de sa cuisine, incarnant et sublimant tous les codes de la gastronomie lyonnaise.
Il fallait bien une personnalité généreuse et flamboyante pour reprendre le Café des Fédérations il y a bientôt vingt ans après Raymond Fulchiron, et c’est Yves Rivoiron, lyonnais de naissance et de cœur qui devient à son tour «le gardien du temple» en 1997. Temple il y a pour les amateurs de cuisine authentique car cette table mythique lyonnaise ravit les palais des plus gourmands depuis 1947.
Yves Rivoiron tombe dans la marmite lorsque tout petit, il voit son oncle débarquer de Suisse et leur préparer une fondue à base de vacherin et de gruyère. C’est un moment de fête partagé qui lui fait très vite associer plaisir des festivités et cuisine. Il n’en fallut pas plus, une vocation était née! Il entre dans une école hôtelière à Saint-Chamond, fait ses armes dans plusieurs établissements, se met à son compte à 27 ans avec «Le Grain de Sel» à Vaulx-en-Velin et finit par devenir propriétaire du Café en 1997.
Dans «cette affaire connue et reconnue» nous dit-il, «il fait une évolution, mais pas de révolution», évolution brillamment menée, les clients les plus fidèles sont contents de voir que l’âme de la boutique reste fidèle à ses prédécesseurs.
Durant le SIRHA 2017, rendez-vous mondial de la restauration et de l’hôtellerie à Lyon, il régale les délégations des États-Unis, du Canada et de la Finlande sans oublier lauréat du Bocuse d’Or !
Yves est un passionné et c’est l’eau à la bouche que nous l’écoutons parler de sa cuisine sincère et gourmande, fabriquée chaque jour par son équipe ou par lui-même car il retourne volontiers aux fourneaux lorsqu’on lui commande une tête de veau entière. Tous les plats sont rois au Café, de l’andouillette Bobosse à la fraise de veau, au gras double à la Lyonnaise, en passant par le gâteau de foie de volaille, la quenelle au brochet sauce langoustine ou les ris de veau aux morilles !
Nous citerons encore le caviar de la croix-rousse dit «le caviar du pauvre» à base de lentilles pour les entrées, ou le clapoton, une salade de pieds de mouton, la charcuterie et la salade, lyonnaises évidemment !
Bien sûr, n’oublions pas les desserts encore une fois complètement maisons, de l’incontournable tarte à la praline au moelleux à la châtaigne, du baba-au-rhum au dessert glacé, sorte de nougat glacé revisité par Yves qui le prépare avec des raisins macérés dans le marc de Bourgogne et accompagné d’une crème de cassis…
Bref, le menu proposé est une représentation parfaite d’une cuisine goûteuse et porteuse d’un terroir fertile, terroir qui permet également à Yves Rivoiron de produire son propre vin à Morgon dans le Beaujolais.
Quand on vient manger au Café des Fédés comme on dit ici, c’est une expérience gustative vraie et sans manières, mais c’est aussi une ambiance particulière, habitée, vibrante que l’on retrouve dans les trois salles pouvant accueillir jusqu’à 130 convives.
Une autre très belle expérience a marquée la carrière d’Yves, c’est lorsqu’il part en mars 2014 à Osaka, au Japon, afin de participer à la semaine française dans une grande enseigne de là-bas, Hankyu. Le Café est recréé pour l’occasion et il cuisine en tandem avec les chefs japonais durant une semaine. Il en garde le souvenir d’un»très bel échange» et se dit prêt à y retourner si la cuisine lyonnaise est de nouveau à l’honneur !
Après plus de cent ans d’existence, le Café des Fédérations reste un lieu incontournable dès lors que l’on cherche l’authenticité de la gastronomie du terroir lyonnais. A découvrir et redécouvrir sans modération !
Ami(e)s gourmand(e)s, n’oubliez pas de réserver car la renommée de ce lieu est telle, qu’il affiche souvent complet…
Le Café des Fédérations
8, 9, 10 rue Major Martin – 69001 Lyon
Tél. : 04.78.28.26.00
ouvert tous les jours midi et soir, fermeture le dimanche soir
yr@lesfedeslyon.com
www.lesfedeslyon.com