Marc Haeberlin

Il y a 150 ans, sur les bords de l’Ill dans un village du nom d’Illhaeusern, une famille travaille la terre, cuisine avec art et sert avec son cœur : l’esprit Haeberlin est né. Partie intégrante du patrimoine alsacien, ce restaurant étoilé et son Hôtel 5 étoiles au décor idyllique constituent aujourd’hui une Halte gastronomique reconnue et une étape enchanteresse.

Ancienne auberge de campagne nommée l’Arbre Vert, l’auberge devient rapidement un lieu phare pour sa cuisine à la fois typique et finement travaillée. Tenues tout d’abord par Frédérique Haeberlin, les cuisines deviennent vite l’endroit favori du fils Fritz et de sa sœur Henriette. Secondé par sa belle-sœur en charge des desserts et pâtisseries, Henriette se lance dans une cuisine du terroir, simple et gouteuse.

Complètement détruite en 1940, l’Arbre vert disparaît pour laisser la place, dix ans plus tard, à l’Auberge de l’Ill reprise par les fils d’Henriette, Paul et Jean-Pierre. Tandis que l’un fait son apprentissage de la cuisine parmi les meilleurs, l’autre préfère les pinceaux de peinture au pinceau à graisser. En 1967, les deux frères unissent leurs talents pour obtenir la plus haute distinction : 3 étoiles au guide Michelin. “ Il fut très dur d’en arriver là, mais c’est le travail de toute une équipe que cette distinction est venue couronner », avoue Marc, fils de Paul, qui a repris ce merveilleux héritage avec sa sœur Danielle, aux commandes de l’Auberge de l’Ill. Ils sont épaulés par Laetitia, fille de Marc, Édouard et Salomé, les enfants de Danielle. Dans la continuité, il convient de trouver l’équilibre juste entre la tradition et la modernité.

Dans le jardin de l’Auberge de l’Ill, s’élève l’hôtel des Berges, aux allures de séchoirs à tabac dont le décor fût pensé par le designer Patrick Jouin. Chaque chambre à ça propre ambiance, mais tout est fait pour que chacun se sente chez soi. Marco, l’époux de Danielle dirige ce lieu unique aux côtés de Katrin, sa belle-fille et de Simon, son gendre. Une affaire de famille, vous l’aurez compris !

Marc Haeberlin appartient à la quatrième génération de cuisiniers aux côtés de son père et de son oncle depuis 1976. Certains de leurs collaborateurs les accompagnent depuis fort longtemps. Serge Dubs, meilleur sommelier du monde en 1989 est à l’Auberge depuis 1972. Alain Schohn, premier Maître d’Hôtel, a rejoint à l’équipe depuis 1976. »

Mais Marc, qui sait garder les pieds sur terre est reconnaissant envers chaque membre de cette  » équipe royale « , comme la secrétaire ou le plongeur :  » sans eux rien ne tournerait aussi bien, car dans une entreprise comme la nôtre il n’y a pas de petits travaux. Tout, à tous les échelons, doit être parfait, depuis la plonge jusqu’à l’assiette posée devant le client. « 

Dans l’assiette, tout est au plus haut degré de qualité tant au niveau artistique que gustatif, on vient ici pour vivre une expérience culinaire hors du commun, et l’on n’en sort forcément subjugué de tant de préciosité généreusement agencée par des mains de maître ! Aller de l’avant, maintenir le niveau est un travail de haut vol et pourtant, toute l’équipe s’engage à poursuivre le voyage pour faire rêver tous les passagers !

Les clients très fidèles parfois depuis 3 générations viennent de la région, mais aussi de cent kilomètres à la ronde : de Lorraine, de Bâle, ou de Fribourg, sans oublier les Japonais, les Américains et les Belges.

Inutile de se demander ce qui les amène ici avec tant de frénésie ! Jetez un coup d’œil à la carte et vous serez déjà transi de plaisir ! Car la promesse est tenue avec adresse et l’harmonie sera à son comble de l’entrée à la fin du repas : Velouté des prés et des rivières au cresson fontaine, caille en maki panée, mousseline de grenouilles, homard dans un  » dashi « , ravioles de foie gras, noisettes de chevreuil, colvert laqué aux épices, gâteau  » Belle-Hèlène « ,…. Autant de plats dont les titres annoncent déjà la couleur de cette farandole de saveurs, ce bouquet de créativité mariée à une délicate poésie pour une ascension garantie !